Date de publication: 31/09/2021
Les employeurs ont jusqu’au 31 mars 2022 pour octroyer à leurs
salariés gagnant moins de trois fois le Smic, une prime
exceptionnelle de pouvoir d’achat qui est plafonnée à 1000
euros, ou à 2000 euros en cas de signature d'un accord
d’intéressement, ou pour les travailleurs de la deuxième ligne
si des mesures de revalorisation sont engagées, ainsi que dans
les entreprises de moins de 50 salariés.
Cette prime (souvent appelée « prime Macron ») est
exonérée d’impôt sur le revenu, de CSG-CRDS ainsi que de toutes
les cotisations sociales, contributions sociales et taxes
lorsqu’elle est accordée à un salarié dont la rémunération des
12 mois précédant le versement de la prime est inférieur à trois
fois la valeur annuelle du Smic (4 663,74 € par mois en 2021
pour un salarié à temps plein).
Précision : les
entreprises peuvent verser des primes supérieures à 1 000 et 2
000 €, mais la part qui dépasse ces montants est alors soumise à
cotisations sociales et est imposable.
La prime
exceptionnelle de pouvoir d’achat est mise en place par un
accord conclu au sein de l’entreprise, un accord de groupe ou
sur simple décision de l’employeur, le cas échéant, après
information du comité social et économique.
Cette prime
peut être accordée à l’ensemble des salariés de l’entreprise ou
seulement à ceux dont la rémunération n’excède pas un certain
plafond (un plafond qui peut être inférieur à trois fois la
valeur annuelle du Smic).
Son montant varie en fonction de
la rémunération perçue par les employés, de leur classification
professionnelle, de leur durée de travail et/ou de leur présence
effective dans l’entreprise sur l’année écoulée.
Pour
mémoire, les employeurs n'ont aucune obligation légale de mettre
en place cette prime et ils sont libres de faire bénéficier
l’ensemble des employés ou uniquement quelques-uns dont leur
rémunération est inférieure à un plafond.
Elle ne peut en
aucun cas remplacer une augmentation de salaire ou une prime
prévue par un accord salarial, le contrat de travail ou un usage
en vigueur dans l'établissement plutôt elle est destinée à
augmenter le pouvoir d’achat des salariés pour face aux
conséquences de la crise sanitaire et vient s’ajouter à leur
rémunération habituelle.
Source : Article 4 de la loi n° 2021-953 du 19
juillet 2021.